PRESENTATION DU PROJET

PROJET DE PROMOTION DE LA COMPETTITIVITE DE LA CHAINE DE VALEUR DE L'ANACARDE

Le Gouvernement de Côte d’Ivoire avec l’appui du Groupe de la Banque Mondiale s’est engagé dans la préparation d’un Projet d’Appui à la Compétitivité de la Chaîne de Valeur de l’Anacarde. Celle-ci joue un rôle important en Côte d'Ivoire tant au plan social qu'économique. Elle occupe près de 250.000 producteurs et fait vive, directement ou indirectement environ 1.5 millions de personnes. Depuis 2015, la Côte d'Ivoire est devenue le premier producteur mondial de noix de cajou avec 24,22% de l'offre mondiale (soit 702.510 tonnes) et le premier exportateur mondial devant l’Inde et le Vietnam. Malgré ces résultats très appréciables, la filière fait face à de nombreuses difficultés au nombre desquelles l’on peut mentionner : (i) une faible organisation de la filière ; (ii) des vergers composés d'arbres non sélectionnés et vieillissants; (iii) des rendements relativement faibles (350 à 500 kg/ha en Côte d'Ivoire contre 1000 à 3000 kg/ha en Inde, Vietnam et Brésil); (iv) un faible taux de transformation du produit au niveau local (capacité de transformation installée de 90.900 tonnes en 2015 avec un niveau de transformation réel de 5,8%, soit environ 41.012 tonnes) et une valeur ajoutée relativement faible au regard du potentiel de la filière. Le maillon de la transformation fait également face à des contraintes d’accès au financement, des problèmes de choix technologiques et de maintenance du matériel de production ainsi qu’une insuffisance des ressources humaines qualifiées.

Conscient des énormes potentialités de croissance et de développement que présente la filière anacarde (création de plus de 100 000 emplois dont environ 60% d’emplois féminins, développement local équilibré et soutenu, accroissement des revenus du fait de la demande internationale en forte croissance etc.), le Gouvernement de Côte d’Ivoire s’est fixé comme objectif d’assurer la transformation locale de l’anacarde. A cet effet, et sur la base des analyses préliminaires de la filière, la Côte d’Ivoire bénéficie d’un prêt-enclave de la BIRD d’un montant de 200 millions de Dollars US en vue d’améliorer la performance et la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde. Aussi, le projet contribuera-t-il à la réduction de la pauvreté en milieu rural, en ciblant les petits agriculteurs et les PME dans les zones de production de la Côte d'Ivoire, principalement les régions du nord du pays.

Objectifs du Projet

Les interventions du Projet visent l’amélioration de la performance et de la compétitivité de la filière anacarde par l’augmentation de la productivité, la qualité et la valeur ajoutée. Il s’agira d’améliorer les rendements (quantité de noix de cajou produite par hectare), améliorer les pratiques de stockage et les technologies employées, augmenter le niveau de transformation locale de la noix de cajou (50% à moyen terme) et accroître la valeur ajoutée tout le long de la filière, particulièrement au niveau de la transformation. Le Projet permettra à la Côte d’Ivoire de passer du statut de principal exportateur de noix de cajou à celui de transformateur et exportateur de produits élaborés.

Bénéficiaires du Projet

La population-cible du Projet est constituée prioritairement de l’ensemble des producteurs et productrices d'anacarde et de leurs organisations. Les bénéficiaires directs du Projet sont des petits exploitants agricoles entretenant des exploitations familiales de taille moyenne ainsi que des petites et moyennes entreprises (PME) de transformation. Le Projet couvrira les principales zones de production de l’anacarde de la Côte d’Ivoire, notamment les régions pauvres du nord du pays (cf. carte des zones de production de l’anacarde). De manière indirecte, le Projet bénéficiera aussi à de nombreux autres acteurs et parties prenantes de la chaine de valeur de l'anacarde, en amont et en aval du processus de production et de transformation (collecteurs, transporteurs, divers intermédiaires etc.).

Composantes et activités du projet

  • Composante 1 : appui institutionnel et gouvernance de la chaine de valeur de l'anacarde ($ 14,5 millions)
  • Composante 2 : amélioration de la productivité et accès aux marchés (US $ 48,5 millions)
  • Composante 3 : appui au développement du secteur privé et investissement dans la transformation (us $ 95 millions)
  • Composante 4 : coordination, suivi et gestion des connaissances (us $ 17,5 millions)